Qu’est-ce que la valorisation de coproduits ?

Catégorie : Entreprise

Chaque activité de production engendre une certaine somme de matières. Si certaines sont valorisées en tant que produit fini, d’autres, autrefois considérées comme de simples déchets, se voient attribuer un terme singulier : celui de coproduit. À mi-chemin entre le produit « noble » et le déchet, le coproduit qualifie toute matière générée par un processus industriel dont la fabrication ne constituait pas la finalité première et qui montre cependant un potentiel de valorisation. En France, des tonnes et des tonnes de coproduits sont créées chaque année dans le secteur de l’agro-industrie. Le coproduit et sa valorisation constituent une voie de progrès à exploiter, dans un contexte où l’épuisement des ressources, la crise climatique, les constrictions énergétiques et la gestion des déchets constituent des défis majeurs. En total alignement avec la bioéconomie circulaire, en adéquation avec les filières d’avenir, le coproduit est apte à répondre aux problématiques de notre époque. 

Pourquoi valoriser les coproduits ?

Mais en quoi valoriser un coproduit constitue-t-il un atout ? Valoriser un coproduit, c’est faire d’une matière secondaire un véritable objet de valeur : 

  • C’est transformer une charge en chance : celle de créer une filière, de privilégier l’économie circulaire, de penser une ligne de revenus inédite ou encore d’alléger le traitement des déchets
  • C’est agir en faveur de l’environnement en contribuant à diminuer les déchets des industries, à réduire le recours à l’extraction de matières premières et à diminuer les émissions des gaz à effet de serre
  • C’est s’engager dans un processus vertueux qui profite à l’image de la société sur le marché, en relevant le défi environnemental. 

Il existe un code réglementaire clair qui cadre certaines catégories de coproduit, rendant leur usage dans des filières existantes plus aisé. 

Des exemples de valorisation des coproduits

À l’heure actuelle, le coproduit constitue une activité en pleine croissance, avec un essor de 5 % envisagé sur la décennie à venir. Il est déjà très valorisé : 

  • Dans l’industrie de l’alimentation animale : le tourteau d’oléagineux ou la pulpe de betterave bénéficient de qualités nutritionnelles intéressantes. 
  • Dans l’agriculture : les coques ou les résidus issus de végétaux tiennent lieu d’excellents fertilisants organiques. 
  • Dans le secteur de l’énergie : les huiles usagées peuvent être transformées en biocarburant ou servir de source d’alimentation pour les chaudières.
  • Dans le secteur de la cosmétique : l’huile de pépin de raisin est couramment exploitée pour les soins de la peau ou des cheveux.
  • Dans la branche pharmaceutique, on tire profit des extraits naturels. 
  • Dans le secteur de la plasturgie, on profite de matériaux biosourcés. 

Nous pouvons trouver dans notre quotidien de nombreux exemples de coproduits, qu’il s’agisse de pelures d’agrumes, utilisées dans la parfumerie, ou de la pulpe de cacao, exploitée dans les produits alimentaires. Condition sine qua non à une bonne insertion dans les multiples filières ? Une parfaite maîtrise des caractéristiques des catégories de coproduits, de leur corps chimique et de leur origine

Facteurs clés de succès pour une valorisation des coproduits réussie

La valorisation d’un coproduit, c’est d’abord en connaître le gisement, c’est-à-dire maîtriser la matière dont il est question, être au fait de toutes ses caractéristiques : 

  • nature ; 
  • quantité ; 
  • qualité ; 
  • reproductibilité

Cette étape est indispensable pour définir une voie viable. Puis, vient le temps de la réflexion stratégique : faut-il organiser la transformation en interne ou, au contraire, l’externaliser par l’intermédiaire de partenaires spécialisés ? Si l’internalisation offre un parfait contrôle du processus et peut réduire les coûts, l’externalisation, elle, peut s’avérer intéressante en termes de synergie des compétences. Elle nécessite cependant la mise en place de filières spécialement dédiées à la collecte et au traitement. 

Quant au choix du secteur d’application, il est évidemment crucial. Il est primordial de réfléchir à la réglementation spécifique à chaque catégorie, susceptible de réduire le champ des marchés exploitables. Certaines se révèlent particulièrement cadrées, comme pour les coproduits animaux. En effet, les coproduits d’origines animales peuvent comporter des risques sanitaires. Ceux-ci doivent impérativement être maîtrisés. C’est pourquoi on ne peut faire l’économie d’une gestion rigoureuse de ces dangers, via la méthode HACCP, pour assurer traçabilité et conformité réglementaire

Enfin, outre la transformation purement technique, il peut être pertinent d’avoir recours à des travaux de R&D (Recherche et Développement) qui permettront une adaptation complète du coproduit au secteur ciblé. Pour y parvenir, il est essentiel de déterminer le foncteur adéquat et de faire appel à des compétences complémentaires. L’entreprise pourra ainsi évaluer les voies de valorisation les plus judicieuses, quitte à investir quelques minutes supplémentaires dans l’étude du projet. 

Qu’est-ce que l’upcycling alimentaire ?

Le surcyclage, également appelé upcycling alimentaire, vise à employer un coproduit de façon à élaborer de nouveaux produits… en augmentant leur valeur. À la différence du recyclage, l’upcycling s’inscrit dans une démarche créative de transformation, ayant pour but de mettre en évidence tout le potentiel du coproduit. C’est le cas notamment de la filière oléoprotéagineuse : la production d’huile génère des tourteaux qui, eux, se révèlent riches en protéines. Une aubaine pour les consommateurs, de plus en plus en demande d’alternatives sous formes végétales. L’upcycling alimentaire est donc un marché croissant sur le territoire français, qui voit la naissance d’une réglementation spécifique, visant à bien cadrer cette activité en plein essor, liée à l’environnement comme à l’économie. 

Accompagnement pour optimiser la valorisation de vos coproduits

Bien que la valorisation du coproduit apparaisse comme une belle perspective pour l’avenir, sa réalisation demeure néanmoins un processus complexe. Catégories multiples, contraintes logistiques, techniques ou réglementaires nécessitent de bâtir une stratégie pour chaque coproduit. Acteur engagé dans la valorisation des coproduits, Le Garrec a à cœur d’accompagner les entreprises spécialisées dans les domaines de : 

  • l’alimentation ; 
  • la pétrochimie
  • la nutrition animale ; 
  • l’agroalimentaire ; 
  • la valorisation de sous-produits

À l’occasion du salon CFIA 2009, le Garrec s’est vu récompensé pour sa technologie de valorisation des graisses, démontrant ses compétences en matière de valorisation de sous-produits. 

Vous avez pour objectif d’offrir un deuxième usage à vos coproduits ? Contactez-nous : experte en solutions de revalorisation, notre équipe se fera un plaisir d’étudier avec vous les procédés de valorisation les plus intéressants pour votre entreprise.