Ce procédé industriel consiste à appliquer une couche de liquide ou de poudre sur la surface d’un produit de base afin de lui conférer des propriétés particulières. Il diffère en cela de l’encapsulation. Différents secteurs de l’industrie ont recours à l’enrobage comme la métallurgie, la chimie, les travaux publics, la pharmacie, la cosmétique, et bien sûr l’industrie agro-alimentaire. L’enrobage n’a alors pas le même objectif selon ses secteurs d’application.
Au sein de l’industrie alimentaire, l’opération repose sur un mouvement mécanique (attraction, friction, cristallisation) qui consiste à mettre en mouvement des particules et des additifs de manière à les mettre en contact. L’enrobage peut répondre à un objectif organoleptique, car il peut avoir un impact sur l’aspect visuel : la couleur, la brillance ; le goût ou encore la texture. L’enrobage peut aussi permettre un apport en vitamines ou minéraux ; ou répondre à un objectif fonctionnel : renforcer la fluidité, créer une barrière contre l’eau ou l’oxygène. Enfin, le choix de l’enrobant varie selon sa composition, sa viscosité, sa résistance à la température ambiante, son point de fusion, son temps de séchage ou son aptitude à la stabilisation. Dans l’alimentaire, on retrouve principalement le sucre, l’eau, l’huile et les graisses végétales, les polymères organiques comme l’acétate et la cellulose, les farines et amidons.
Dans les autres domaines comme les secteurs chimiques, l’application de couches stabilisées par divers moyens, de façon généralement très tenace, visent à conférer des propriétés diverses. Dans les travaux routiers, la chape d’asphalte ou bitume sur la voirie, ou encore le coulage de béton armé sur un ouvrage font intrinsèquement partie des phases de construction. Dans le BTP, l’enrobage peut faire office de simple finition esthétique : un enduit au mur, un revêtement au sol… mais la propriété protectrice va généralement de pair : assurer l’étanchéité grâce à des composés drainants ou isolants, prévenir de l’usure, la corrosion, l’oxydation…
Les techniques de l’enrobage peuvent être classées selon deux types de procédés : les procédés continus et les procédés discontinus. Le choix de l’une ou de l’autre technique dépend de différents critères : les caractéristiques techniques des enrobés (leur forme, taille et masse volumique, leur résistance mécanique), l’épaisseur de la couche complète, le temps de traitement nécessaire à chaque opération, le nombre de fonctions à accomplir ou encore le mode de stabilisation (séchage, refroidissement, réaction)
Les procédés continus mettent en œuvre plusieurs différentes techniques : le cylindre rotatif ouvert aux deux extrémités qui permet une agitation du produit, la vis qui permet d’enduire l’enrobé lors de son transfert dans une auge, la coextrusion qui forme une couche autour du produit de base avec outil de fermeture, le convoyeur, qui applique un additif lors d’un transfert horizontal du produit ; et enfin le lit fluidisé qui a pour principe la fluidisation par air du produit, la pulvérisation simultanée d’un soluté et le séchage instantané que l’on utilise pour le traitement des semences.
Les procédés discontinus reposent sur des techniques mettant en œuvre un mélangeur à bras mobile dans une cuve de mélange industriel. Le mélange se fait alors dans une forme, comme une cuve de stockage, avec agitation par un mobile. Ou bien le malaxage a lieu dans une forme par le mouvement de la forme elle-même.